"De la Cave au Studio" est l’aboutissement d’un projet collectif mené par les jeunes de la Maison de Quartier Marlborough. Encadrés par le producteur Lesly Ja du "Lieu Musical" de Grande Synthe, ils ont formé le groupe "Mineurs de la Rime" et créé un album de 8 titres, ancré dans la culture hip-hop. Ce projet, riche en apprentissage, en partage et en créativité, reflète la puissance de l'expression artistique comme vecteur de cohésion et d'épanouissement. Disponible sur les plateformes digitales, et en édition physique limitée à 100 exemplaires à la Maison de Quartier Marlborough.

L'AIGUILLE TOURNE

1^er couplet :

J'suis dans un autre monde avec Adam et Eve

Ma mère débarque dans la s'conde et me sort de ce rêve

Mon cerveau déconne, je fais le grand écart,

J'attrape mon iphone, un réflexe bizarre,

J'me lève un peu fraca' j'ai l'sommeil qui perdure

J'ai trop d'choses qui me tracassent j'ai trop d'choses qui m'perturbent

J'me frotte les yeux, dans l'miroir j'vois plein d'cernes

Sérieux, on devine la fatigue sous mon épiderme

J'prends une douche express, j'me zappe à l'arrache,

Le shampoing glisse des mains, j'me cogne sur l'carrelage

J'prends le p'tit déj' en speed, direction l'arrêt d'bus

J'croise Kylian... L'délire le même pull à capuche !

Wesh ça va quoi ? T'as pas oublié ton dm de chimie ?

Quoi ? Quel DM ? C'était pas pour Mardi ?

Attention !!! Tu vas t'faire écraser

Enh nan, putain, c'était monsieur Baillet

Refrain :

Cette nuit la lune m'a dit : "T'as aucune chance dem'atteindre"

Mon énergie s'est enfuie, j'ai trop la flemme le matin

L'aiguille tourne, est-elle en train d'reculer ?

C'est l'début d'la journée j'suis d'jà en train de bailler.

Le ciel m'a dit : "Faut qu'tu gardes tes pieds sur terre"

J'entends pas c'que tu m'dis, j'ai grave la tête en l'air

J'te l'dis à voix basse : " le soleil est en train d'se coucher "

Le temps passe et passe, " j'vois pas la fin d'la journée "

2^ème couplet :

En physique chimie, en train d'faire une expérience

Ça va être compliqué, j'suis pas très fort en science

La sonnerie retentit, c'est l'heure d'la pause,

Les couloirs s'animent, j'vais la croiser j'suppose

C'est elle la meuf qui hante tes plus belles nuits ?

Ouais gros, c'est bien elle, Naomi

Bon vas-y c'est l'moment il faut qu'j'me lance

Frère, prends ton temps, et rate pas ta chance

J'te kiffe, rendez-vous c'soir à la sortie

On f'ra route ensemble, jusqu'au CAJ

Ok vas-y, mais grouille toi, j't'attendrais pas

Ma journée se terminera, par monsieur Kruba

J'suis posé au CDi pour lire un manga ou deux

À côté y'a un geek qui me spoil le tome 2

Cette fois, pour elle, j'ai fini les cours plus tard

J'm'en rends compte, dehors, il fait déjà tout noir

Refrain :

Cette nuit la lune m'a dit : "T'as aucune chance de m'atteindre"

Mon énergie s'est enfuie, j'ai trop la flemme le matin

L'aiguille tourne, est-elle en train d'reculer ?

C'est l'début d'la journée j'suis d'jà en train de bailler.

Le ciel m'a dit : "Faut qu'tu gardes tes pieds sur terre"

J'entends pas c'que tu m'dis, j'ai grave la tête en l'air

J'te l'dis à voix basse : " le soleil est en train d'se coucher "

Le temps passe et passe, " j'vois pas la fin d'la journée "

3^ème couplet :

Le malaise s'installe, il parle mais j'lui répond pas

J'cache mon regard dans mon snap, j'espère qu'j'rougis pas

Comment j'ai la dalle, j'tuerai pour un kinder et un fruit

Et j'ai pas d'quoi lui offrir un croissant d'la boulangerie

J'arrive au CAJ, flemme de faire mes devoirs

Tous mes potos sont là, je suis grave content d'les voir

Wesh Naomi ça va ou quoi depuis le temps ?

Ouai, prends la manette, j'te mets 3-0 avant la mi-temps

Vient, on s'fait un petit PSG - Barça

Si y'a pénalty, ma manette tu la r'gardes pas

R1, mbappé, p'tit pont, reprise de volley

Sérieux Yaniss, t'abuses, t'es trop éclaté

Dans l'canap', j'prends mon tél et l'appli bloc note

J'rappe. Frère ! Ça te dit t'faire un son avec les autres ?

J'peux pas, faut qu'finisse l'exo de madame Boussemart

Ah ouai c'est vrai j'avais oublié. On a des devoirs...

Refrain :

Cette nuit la lune m'a dit : "T'as aucune chance de m'atteindre"

Mon énergie s'est enfuie, j'ai trop la flemme le matin

L'aiguille tourne, est-elle en train d'reculer ?

C'est l'début d'la journée j'suis d'jà en train de bailler.

Le ciel m'a dit : "Faut qu'tu gardes tes pieds sur terre"

J'entends pas c'que tu m'dis, j'ai grave la tête en l'air

J'te l'dis à voix basse : " le soleil est en train d'se coucher "

Le temps passe et passe, " j'vois pas la fin d'la journée "

LAISSEZ-MOI

Pont :

Violence verbale, physique, morale

Souffrance mentale, suicide social

Douleur ventrale pourquoi tu t'emballes ?

Torture impensable finit en pierre tombale

Le stress, l'anxiété, est en train d'la tuer

Devant le miroir elle n'accepte plus son reflet

La main sur le cœur pour celui qui est à terre

Prends ma main et suis-moi vers la lumière

Refrain :

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Douleur intensive je n'peux pas l'esquiver

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Cruelle offensive me rend trop lessivé

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Souffrance progressive loin d'être terminée

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Détresse incomprise face aux joues essuyées

1^er couplet :

Jeune, naïf, calme et insouciant

Solo comme Kobe dans l'dernier quart temps.

Commet l'interdit pour faire comme les grands

On voit la déception dans les yeux d'ces parents

Taguer, voler, frapper et agresser

Mal tourner pour enfin s'faire accepter.

Premier témoin d’la vie qu'ils détruisent

Le déclic surgit et s'rend compte de sa bêtise.

Il voit ses yeux dépressifs, son regard vide

Position défensive comme l'Athletico d'Madrid

Malgré ça, elle s'prend une volée en pleine lucarne

Pas d'arbitre dans l'couloir, elle reste sans arme

Elle se laisse faire, besoin de se sentir plus fort

Elle est juste différente, mais au fond elle vaut de l'or

Il est trop tard pour cesser, déjà un pied au paradis

J'ai participé à c'drame et on me l'a même pas dit

Refrain :

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Douleur intensive je n'peux pas l'esquiver

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Cruelle offensive me rend trop lessivé

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Souffrance progressive loin d'être terminée

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Détresse incomprise devant mes joues essuyées

2^ème couplet :

Daltonienne parce qu'elle voit pas la vie en couleurs

Tous les soirs, son coussin est noyé par ces pleurs

Ces journées, elle les vit à contre-sens

Idées tellement noires qu'elles remplissent ces nuits blanches

Harcelée de toute part, les insultes et les coups bas

Une fois elle en a vomi, avait la figure toute pâle

Chaque jour un cauchemar, Bob Armstrong l'oubliera

Destin à la Paty face aux coups insatiables

Tous ces actes la torturent de l'intérieur,

Elle garde ça pour elle, et son corps se détériore

Un visage fermé mais elle sourit le cœur ouvert

Son regard est froid même quand c'est pas l'hiver

Blanche comme Dracula, s'est fini, y'a plus d'espoir

Si t'es pas chez Hanouna tout l'monde s'en fou d'ton histoire

Elle se laisse faire, et sous les coups elle succombe

En fait, la fleur qu'elle est, est celle qu'on pose surune tombe X2

3^ème couplet :

Un début à la Kassovitz, une vie en noir et blanc,

Un gosse reporte les coups de son père ivre et méchant

Le dos courbé par ce fardeau trop lourd à porter

Être violent, le seul moyen pour se libérer

Il comprends pas pourquoi les personnes qu'il aime leplus

Sont les personnes qui lui font le plus de mal,

Il comprends pas non plus pourquoi après tant d'excuses,

On lui répète que c'que il a fait est impardonnable

Ses émotions l'ont amené à l'atrocité

Sa colère était impossible à contrôler

Furax comme Joker, esprit déséquilibré

Elle a perdu la vie face à sa brutalité

Putain d'cercle vicieux, il s'rend compte de c'qu'il acréé,

Que son cœur est pourri, que la tragédie cesse

Dans son cri silencieux, il s'décide de tout arrêter

Ses poings parlaient pour lui, sa vie est en détresse.

Refrain X2 :

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Douleur intensive je n'peux pas l'esquiver

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Cruelle offensive me rend trop lessivé

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Souffrance progressive loin d'être terminée

Laissez-moi tranquille, laissez-moi respirer

Détresse incomprise face aux joues essuyées

UNE FAUTE SUR LE PANNEAU

Pont :

M.A.R.L.B.O

Y'a même une faute sur l'panneau

O.R.O.U.G.H

Est-on sûr que quelqu'un le sache ?

1^er couplet :

Ma cité, personne la trouve belle, moi j'la trouve jolie

Pour moi, mon quartier est l'meilleur d'S.M.B CITY !

Mon quartier est une peinture, chaque jour des œuvres différentes

Peintres sans toiles mais dans les murs : inspiration omniprésente

J'ai poussé ici comme une fleur, mais je n'y fanerai pas

J'sacrifie mes pétales couleurs par un ton sépia

Dans l'coin, un rien me fascine, mais moi j'attends

J'suis en train d'prendre racine, à attendre le printemps

Refrain X2 :

Regarde le sourire qu'on a, regarde le bonheur qu'on a

Même si ça reste entre ces cages, regarde les souvenirs qu'on a

Ici, l'adversité, l'malheur commence à disparaître

J'te parle d'un temps que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître

Pont :

M.A.R.L.B.O

Y'a même une faute sur l'panneau

O.R.O.U.G.H

Est-on sûr que quelqu'un le sache ?

2^_ème couplet :

Moka, Blum, c'est sûr y'a pas grand chose

Méga zoom, l'humanité y est grandiose

De janvier à décembre sans armure avec humilité

Même si dans ma chambre sur les murs c'est rempli d'humidité

Ici, on se souvient que d'la merde pardonnée

Et les merveilles vécues, ici, on les a oubliés

Quartier prioritaire, mais loin d'être une priorité

Mixité ordinaire, ici, c’est notre foyer

Refrain X2 :

Regarde le sourire qu'on a, regarde le bonheur qu'on a

Même si ça reste entre ces cages, regarde les souvenirs qu'on a

Ici, l'adversité, l'malheur commence à disparaître

J'te parle d'un temps que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître

Pont :

M.A.R.L.B.O

Y'a même une faute sur l'panneau

O.R.O.U.G.H

Est-on sûr que quelqu'un le sache ?

UNE DERNIÈRE POUR LA ROUTE

Chaque jour au réveil, j’ai la flemme

1^er couplet :

Un style US, il en fallait une comme ça nan ?

Un petit texte, pour terminer ça prudemment

V'là d'la plume, d'la finesse, un son sans vocoder

Pas d'costume, pas d'SACEM, juste des droits d'auteur

L'écran est vide, l'inspiration est en pause

Pendant qu'les autres écrivent plus vite que moi, ouai

Flémingite, c'est bon, là, j'pars en prose

Parce que ce besoin de rapper est plus fort que moi

Fatigué, besoin d'une Red Bull, pas d'smoothie

Dégradé, façon Oldschool, avec Domari

Tu veux un scoop ? V'là la vérité, j'vais pas t'mentir :

C'est pas la soupe, c'est mes problèmes qui m'ont fait grandir

Pont :

Chaque jour, au réveil, j'ai la flemme

Tous les jours, cette paresse et ça m'énerve

Refrain :

J'ai la tête dans l'cul, l'cul dans le brouillard

Demain je s'rais désolé pour ce soir

« Emiraledsruenim » merde c'est du yaourt

Faut j'me r'prenne c'est la dernière pour la route

Une fin à la Paul et Vin Diesel,

Si nos ch'mins s'séparent : souvenir éternel.

C'est par cette musique que s'finit ce phénomène

Et chanter : "when i see you again"

2^ème couplet :

H24 sur mon tél, j'ai les yeux explosés

J'fais ça parce que j'ai la flemme de vous parler

À la base j'suis grave timide mais l'rap m'a libéré

La première fois qu'j'étais en cabine j'étais grave flippé

J'crois qu'ma flemme est la pire de toute

Pas envie de sortir, le temps dehors me dégoûte

Pas de parapluie, pas de k-way, si j'sors ça fait plouf

J'sors le Tahiti, j'préfère rester sous ma douche

Chaque matin, j'm d'mande c'que je vais faire d'ma journée

Ce que je préfère c'est les vacances, dimanches, les jours fériés

TN usées à force de trainer des pieds

J'ai tellement la flemme que c'est elles qui sont en train d'me porter

Mes rimes sont recherchées comme Luffy

Ma vie : un fleuve tranquille que j'traverse sur l'Vogue Merry

J'suis boulanger, quand j'pars travailler c'est encore la nuit

Tellement la flemme que j'dors sur ma couette pour pas faire mon lit

 Refrain :

J'ai la tête dans l'cul, l'cul dans le brouillard

Demain je s'rais désolé pour ce soir

« Emiraledsruenim » merde c'est du yaourt

Faut j'me r'prenne c'est la dernière pour la route

Une fin à la Paul et Vin Diesel,

Si nos ch'mins s'séparent : souvenir éternel.

C'est par cette musique que s'finit ce phénomène

Et chanter : "when i see you again"

…

La première satisfaction c'est d'avoir un texte terminé

La deuxième c'est d'être dans la cabine etd'l'enregistrer

Trois. Ce projet est celui d'un groupe, d'une équipe

Alors, pose-toi et écoute-le en mode repeat

Quatrième fierté : De La Cave au Studio

On est venu comme on est, comme le M de Macdo

On sort du four un nouveau projet de plus

Sur notre parcours, t'inquiètes on reste focus

Mes belles idées et mes fautes coincés dans un sous-sol

C'est Bellidée et mes potes ma vraie boussole

Samedi soir, en écoutant des piliers du rap

Mercredi soir, en écrivant des couplets qui tapent

Comme le père de Tom Sawyer l'a crié :

"On nous a dit qu'c'était impossible alors on l'a fait"

Guider par un rappeur avec 30 ans de bouteille

Lesly Ja sommelier du rap : maître spirituel